Le gouvernement a publié le décret de privatisation de Gaz de France, préalable nécessaire à la fusion avec Suez au premier semestre 2008.
L’Etat, qui détient actuellement 80% des parts de l’entreprise publique, voit ainsi sa participation tombée à 35%.
Cette décision confirme la libéralisation accrue du secteur de l’énergie qui, notamment depuis l’ouverture à la concurrence pour les particuliers, laisse craindre de nouvelles augmentations.
D’ailleurs, la semaine dernière Gaz de France a transmis sa demande à la Commission de régulation de l’énergie et demande d’ores et déjà à l’Etat une hausse moyenne de 6.1% de ses tarifs. Pour les particuliers cette augmentation des tarifs serait de l’ordre de 5.8%.
Alors que la priorité du gouvernement serait de lutter pour le pouvoir d’achat des consommateurs, et que les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen ont déposé des amendements dans le texte « développement de la concurrence en faveur des consommateurs » visant à geler les prix du gaz et de l’électricité, le gouvernement met tout en œuvre pour accélérer une mainmise plus importante du secteur privé.
Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen dénoncent cette politique destructrice de l’outil public au détriment de la satisfaction de l’intérêt général, menée par le Gouvernement et sa majorité.