Monsieur le Préfet,
Je souhaite appeler, dans l’urgence, votre attention sur la situation des 60 familles qui sont en attente du statut de réfugié à Marseille et dont la prise en charge financière de leur hébergement en hôtel par l’État s’est brusquement interrompue le 23 juin dernier.
Ces familles, dont une quarantaine avec des nourrissons et des enfants, se retrouvent ainsi à la rue alors que leur dossier, déposé dès leur arrivée en France, n’a reçu à ce jour aucune réponse.
La France - en signant la Convention de Genève de 1951 - s’est pourtant engagée à assurer la protection et le bien-être des réfugiés et de leurs familles pendant la durée de l’instruction de leurs dossiers par l’OFPRA et s’honorerait, par conséquent, à trouver en l’espèce une issue humaine et matérielle.
Face à la gravité de la situation et en vertu des compétences et devoirs de l’État en matière d’hébergement, je vous saurais donc gré, Monsieur le Préfet, de prendre toutes mesures à la hauteur de l’urgence en vue de proposer une solution globale de relogement pour ces familles.
Comptant sur votre diligence en la matière,
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération distinguée.