Le budget 2011, voté en décembre dernier par la majorité présidentielle, consacre une nouvelle étape de déconstruction du service public de l’éducation. Avec une nouvelle saignée de 16 000 postes pour la rentrée prochaine - soit plus de 66 000 emplois supprimés à l’éducation nationale depuis le début du quinquennat - l’attaque va être lourde de conséquences pour notre système éducatif et ne pourra que déboucher sur un renforcement des inégalités.
Dans son obsession mortifère de réduire les dépenses publiques, le gouvernement compte faire des économies sur le dos des élèves, de leurs familles, des enseignants et personnels du milieu scolaire : augmentation des effectifs par classe ; fermeture des petits établissements ; fermeture prévisible de près de 9000 classes dans l’école primaire pour septembre prochain ; suppression des RASED et délégation de l’aide apportée aux élèves en difficulté à des sociétés privées ; menace sur l’école maternelle et recul sans précédent de la scolarisation des moins de 3 ans ; réduction du nombre d’assistants d’éducation ; quasi extinction de la formation initiale et continue des enseignants ; recours massif à des personnels précaires...
La qualité du service public d’éducation et sa capacité d’amener tous les élèves à la réussite sont ainsi sérieusement remises en cause par la politique désastreuse du gouvernement.
Le gouvernement doit revoir intégralement et immédiatement sa copie. L’éducation doit redevenir une priorité car un pays qui croit en l’avenir est un pays qui investit dans l’éducation !
J’apporte donc tout mon soutien et m’associe à la journée de mobilisation du 22 janvier, à l’initiative du collectif « L’éducation est notre avenir », pour refuser le budget 2011 qui hypothèque gravement les possibilités de réponses aux besoins d’éducation, d’acquisition pour chacun et chacune du plus haut niveau de connaissances et de réduction des inégalités éducatives.