La direction d’EDF a annoncé, avec l’aval du gouvernement, en pleine nuit, la suppression de 6 000 emplois d’ici fin 2007.
De toute évidence cette annonce, lourde de conséquence pour l’avenir du service public, répond à la seule exigence des actionnaires du marché financier.
Chacun sait que l’emploi est considéré par les dirigeants d’entreprises comme une variable d’ajustement pour augmenter les marges bénéficiaires et doper ainsi le cours de l’action.
L’entrée en bourse difficile d’EDF oblige donc les « apprentis sorciers » du libéralisme à une fuite en avant au nom de l’adaptation de cette grande entreprise publique aux règles concurrentielles.
Monsieur de Villepin l’a confirmé en indiquant ce matin que le plan de suppression d’emplois à EDF « fait partie des exigences du monde d’aujourd’hui ».
Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen refusent un tel fatalisme et appellent à défendre le service public, en demandant la renationalisation totale d’EDF pour stopper la dérive mercantile aujourd’hui engagée.