Depuis jeudi dernier, des villes de la Seine Saint-Denis sont le théâtre d’affrontements entre jeunes et forces de police.
Ces affrontements font suite à la mort insupportable de deux jeunes à Clichy-sous-Bois et aux faits survenus dans une Mosquée située dans cette même commune.
Eliane ASSASSI, s’associe à la peine des familles endeuillées mais condamne avec fermeté tous ceux qui s’affrontent à la police, détruisent les bien privés et les biens publics.
Toutefois, elle note que le Gouvernement a fait le choix de la répression au détriment de celui de la prévention et du calme en ne recherchant pas les causes des ces drames.
Pourtant, les causes sont connues : chômage, précarité, mal vie, réduction de moyens pour les associations de terrain, disparition de la police de proximité, fermeture de services publics, jeunes et moins jeunes discriminés, privés de droits : au travail, à la santé, à l’éducation....
Habitante de ce département depuis plus de 40 ans, Eliane ASSASSI ne peut accepter les dérapages verbaux du Ministre de l’Intérieur tout comme elle ne peut accepter ses comportements et ses méthodes qui ont tout à voir avec le populisme et la démagogie pour cacher l’inefficacité de ses choix politiques.
En ce sens elle regrette également les trop longs silences du Président de la République et du 1ER Ministre et l’absence de dialogue avec l’ensemble des élus de la Seine-Saint-Denis.
Le calme et la tranquillité doivent revenir. C’est ce que veulent les Séquano-dyonisiens qui, dans leur majorité, sont porteurs des valeurs de solidarité, d’humanisme, de justice, de liberté, de dignité.
Mais pour ce faire, le Gouvernement doit écouter et entendre les colères et les désespoirs et non les réprimer.
Ce que souhaitent les jeunes de nos quartiers, c’est le respect de leur personne et de leurs droits. Ils souhaitent pour eux-mêmes et leur famille un logement avec un loyer accessible, une formation gratifiante, un emploi correctement rémunéré ; ils souhaitent accéder à des pratiques sportives et culturelles de qualité et de proximité.... et non être stigmatisés, traités comme « des moins que rien ».
Pour cela, l’Etat doit prendre ses responsabilités. Il doit cesser de transférer des charges nouvelles aux communes sans les accompagner de moyens financiers nécessaires ; il doit revisiter ses choix politiques en matière de transports, de développement et de modernisation de services publics de proximité, dont celui de la police.
Les habitants de la Seine Saint-Denis ne sont pas anti-républicains. Ils ont le sens des valeurs de notre République et attendent de leur gouvernement autre chose que du mépris.
Eliane ASSASSI demande par conséquent au 1er Ministre d’exiger que toute la lumière soit rapidement faite sur ces évènements afin que justice soit rendue.
La sénatrice sollicite du gouvernement des actes forts permettant une politique publique porteuse de justice sociale, d’égalité des chances et de respect mutuel.