Disparition d’Arafat : l’émotion et la tristesse

Publié le 11 novembre 2004 à 00:00 Mise à jour le 8 avril 2015

par Nicole Borvo

Je viens d’apprendre la mort de M. Yasser ARAFAT.
Même si la dégradation récente de l’état de santé du dirigeant historique de l’OLP faisait craindre le pire, c’est une vive émotion et une grande tristesse qui m’envahit aujourd’hui.

Yasser ARAFAT qui a tant contribué à établir la légitimité des revendications de son peuple, aura disparu sans avoir connu l’objectif permanent de son action : la création d’un Etat palestinien.

Yasser ARAFAT a consacré sa vie à la reconnaissance de la Palestine, à lui donner un territoire, une Nation.
Résistance nationale, lutte pour l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient, n’ont fait qu’une, durant quatre décennies, avec cet homme hors du commun qui marquera l’histoire contemporaine.

Je garderai longtemps, encore, toujours, en mémoire, la poignée de mains entre Yasser ARAFAT et Isaac RABIN.
Je nourris l’espérance que cette poignée de mains en aura précédé d’autres et que la vie de Yasser ARAFAT, son combat, permettront enfin la coexistence de deux Etats, Palestinien et Israélien, au terme d’un processus politique qui seul mettra un terme à l’occupation israélienne des territoires occupés et à la violence extrémiste.

En ce triste jour, pour tous ceux qui durant tant d’années ont accompagné le peuple palestinien, ses dirigeants, son Président dans la lutte pour la reconnaissance de leurs droits, j’adresse un message de paix aux hommes, aux femmes, aux enfants de Palestine.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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