Lors du débat sur le projet de loi dit de simplification de la vie des entreprises, les groupes UMP et UDI-UC ont fait adopter des amendements de suppression du compte personnel de prévention de la pénibilité. Le groupe communiste républicain et citoyen a vivement réagi à ce coup de force.
Dominique Watrin, Sénateur du Pas-de-Calais, a rappelé que « depuis des mois et des mois, le lobbying patronal (MEDEF en tête) ne cesse de faire pression sur le gouvernement pour obtenir la mise à mort du compte pénibilité ». Tout en dénonçant ce « chantage » (Marisol Touraine), le gouvernement a néanmoins reculé en renvoyant la mise en place de six critères de pénibilité sur 10 ans au 1/01/2016 et en décidant des seuils de pénibilité (à partir desquels les salariés peuvent faire valoir des droits) très restrictifs.
Pourtant les questions de santé au travail sont communément déjà fortement sous-estimées. Ainsi on parle de 10 000 à 40 000 cancers professionnels par an.
Les sénateurs du groupe CRC ont appelé la gauche de l’hémicycle à se mobiliser pour mettre en échec cette déréglementation des droits des salariés, déjà insuffisants. Cependant, ils regrettent que le gouvernement diffuse depuis quelques temps un discours de remise en cause de notre modèle social qui donne prise à ce genre de propositions.