Camdessus et Sarkozy offrent le livret A aux banquiers

Publié le 21 décembre 2007 à 13:44 Mise à jour le 8 avril 2015

Confrontés à la crise des relations interbancaires issue des sinistres de l’immobilier nord - américain, les banques se demandaient comment pouvoir passer l’année 2008 au mieux.

Eh bien, la solution a été toute trouvée !

Michel CAMDESSUS, ancien directeur du FMI, à la demande expresse du Président SARKOZY et de François FILLON, vient de remettre un rapport préconisant, comme l’exige la Commission Européenne, la banalisation du Livret A.

Ce qui signifie qu’une partie croissante des 116 milliards d’euros d’encours de cette épargne populaire seraient confisqués par les banquiers, inquiets pour leur rentabilité.

C’est oublier, un peu vite, que l’épargne du Livret A a la particularité de financer de manière exclusive le logement social, ce qui est fort éloigné des usages, parfois hasardeux, que les banques peuvent faire des dépôts sur comptes courants !

Mettre en cause le Livret A, c’est prendre le risque de ne pas pouvoir financer demain le logement social, et donc peser sur l’emploi dans le bâtiment, sur l’activité économique en général, ou encore sur la satisfaction des besoins criants en matière de logement que connaît notre pays !

Mettre en cause le Livret A, c’est priver les collectivités locales de ressources essentielles et plus de 450 000 ménages modestes des seuls moyens de paiement bancaire dont ils bénéficient.

Ainsi, le rapport Camdessus recommanderait de suspendre les retraits de petit montant aux guichets de La Poste et des Caisses d’Epargne !

Les sénateurs du groupe CRC appellent donc les acteurs du droit au logement, les élus locaux, les populations, à se mobiliser largement pour rejeter les propositions du rapport Camdessus, commandité par le Gouvernement Fillon Sarkozy.

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