Source de l’article : Initiatives, journal du Groupe CRC-SPG
Haro sur les accidentés du travail et les veuves
Au Sénat, la majorité parlementaire n’est pas en reste dès qu’il s’agit d’aggraver l’injustice fiscale. Même si tous les mauvais coups ne passent pas à chaque fois ... Philippe Marini avait évoqué la possibilité de soulager fiscalement les actionnaires maheureux du fait de la crise. Devant le tollé suscité, le rapporteur du budget a dû faire marche arrière. Pas rancunier, il a milité pour la suppression de l’ISF. C’est une habitude, il le fait chaque année ! Les sénateurs UMP et centristes ont aussi voulu imposer les indemnités journalières des salariés victimes d’accident du travail. Leur proposition a été rétoquée par la Commission Mixte Paritaire. Mais l’intention demeure. Toujours au nom de la lutte contre les miches fiscales, les élus centristes ont en revanche été suivis à propos de la suppression de la demi-part des parents isolés. Sont visés, les personnes célibataires, veuves ou divorcées ayant relevé des enfants. Un article "honteux" selon les membres du groupe CRC-SPG. "Que les élus centristes, soulignent-ils, comme ceux de la majorité qui les ont suivis, aillent expliquer, demain, aux salariés de ce pays que s’ils sont accidentés du travail, ils paieront des impôts même si leur employeur voit sa responsabilité engagée dans l’affaire, et que, s’ils sont divorcés, ils devront se résoudre à en payer davantage. Tout le monde, il est vrai, n’a pas la chance d’être actionnaire ou d’investir, au mieux de ses intérêts, outre-mer ou dans le capital des PME !"