Le ministre de l’Intérieur vient à nouveau de s’en prendre à l’institution judiciaire, accusant les juges d’application des peines qui n’auraient pas dû, selon lui, ordonner la libération de l’assassin présumé de Marie-Christine Hodeau. Ils n’ont pourtant fait qu’appliquer la loi qui impose des remises de peines automatiques.
Le drame affreux qui vient de se produire mérite autre chose qu’une instrumentalisation indécente.
Nul ne conteste aujourd’hui que la libération conditionnelle et plus largement les aménagements de peine sont des outils de lutte contre la récidive.
La question posée, c’est en l’occurrence le problème de la prise en charge et du suivi, par le système judiciaire et médical, des délinquants sexuels.