Avec ce gouvernement, malheur aux jeunes, aux salariés et aux chômeurs !

Publié le 25 janvier 2006 à 09:39 Mise à jour le 8 avril 2015

Tout n’a pas encore été dit sur l’appétit de la droite et du MEDEF quant à la remise en cause des droits des salariés et à la stigmatisation forcenée des demandeurs d’emplois et des allocataires des minima sociaux. Texte après texte, des décennies d’acquis sociaux et de droits sont balayés au seul profit des exigences patronales. Le prétexte est toujours le même, lutter contre le chômage, et les mesures s’appellent, CNE, CPE, contrats vieux...

Ce mercredi 25 janvier, en pleine réunion de la Commission des Affaires sociales du Sénat, sur le texte « Retour à l’emploi », un amendement du gouvernement vient contribuer à faire exploser encore un peu plus la précarité. Le gouvernement propose dans ce qui s’appelle un « cavalier » en langage parlementaire, de créer par voie d’ordonnance, dans un délai de deux mois, un nouveau dispositif dit « Contrat de transition professionnelle » qui se substituerait à la « Convention de reclassement personnalisé » créée par la loi du 18 janvier 2005.
Par ailleurs, une série d’amendements « d’initiatives » de parlementaires enfonce le clou avec la bénédiction de la majorité UMP-UDF.

Il s’agit de la remise en cause du calcul des effectifs dans l’entreprise donnant lieu au droit aux heures de délégation des délégués, et du calcul de la majoration des heures supplémentaires...

Le groupe communiste républicain et citoyen s’élève avec force contre cette politique et ces manœuvres visant nos concitoyens les plus en difficulté.

La liste des 6 bassins choisis :

Charleville-Mézières
Morlaix
Saint-Dié
Toulon
Vitré
Valenciennes

... est à rapprocher de celle des fermetures d’entreprises et suppression de postes dénoncés par les salariés et leurs organisations syndicales
Le gouvernement sait qu’il peut s’appuyer sur sa majorité « Godillot » pour ses mauvais coups.

Roland Muzeau

Ancien sénateur des Hauts-de-Seine

Ses autres interventions :

Droit au logement opposable : explication de vote

Les sénateurs du groupe CRC se sont finalement abstenus lors du vote du projet de loi instituant un droit au logement opposable. Favorables à ce droit, bien avant la conversion subite du gouvernement, ils estiment que le texte voté est trop restrictif."Le processus d’opposabilité du droit au logement, a déploré Roland Muzeau, sera complexe, long et difficile à mettre en œuvre et ne sera pas le même partout. L’exemption dont bénéficieront certains territoires pèsera sur l’universalité du droit et l’égalité des demandeurs de logement devant la loi." Les sénateurs communistes se félicitent néanmoins de ce premier pas, accompli grâce à une mobilisation de terrain, et espèrent que le droit au logement prendra rapidement "un tour plus concret et plus ambitieux".

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