Augmentation des tarifs et baisse de qualité des prestations dans les Transports Franciliens : le gouvernement au-dessous du « service minimum »

Publié le 1er juillet 2005 à 00:00 Mise à jour le 8 avril 2015

Vendredi 1er juillet : hausse des tarifs de carte orange de 2 à 3%, transfert de la gestion du syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF) de l’Etat à la région sans les moyens financiers correspondant à une simple gestion honorable du trafic...

Le gouvernement a décidé de se débarrasser des transports en s’appliquant un « service minimum »,refusant de transférer les 200 millions d’euros que l’état, dirigé à l’époque par la gauche, avait donné aux régions de province pour ce même type de transfert et la modernisation du même matériel ferroviaire.

Cet égoïsme social, ce manque d’ambition pour le pays et sa région capitale ne sera pas sans conséquence pour la qualité du service public des transports dans notre région, comme dans notre département de Seine-et-marne, un des moins bien doté du réseau francilien...

Les habitants de Seine-et-Marne, touchés très fortement par ces hausses à répétitions de tarifs, attendaient une autre attitude de la part du gouvernement : l’exigence d’une refonte des tarifs (avec notamment des fusions de zones pour corriger les inégalités de territoire), la mise en place d’une tarification sociale pour les précaires, les chômeurs et personnes à faible revenu. Quant aux utilisateurs de la ligne Paris-Provins, accablés par les retards et les conditions de transports à la limite du supportable été (grosses chaleurs) comme hiver (panne de chauffage), ils attendent depuis des années des investissements à minima respectueux de leurs conditions de transports...

En donnant zéro euro pour remplacer les trains vétustes, zéro euro pour en finir avec les pannes et les retards, l’état opère un choix d’égoïsme social, notamment envers les habitants des territoires les plus éloignés des bassins d’emploi et qui ont besoin de transports publics qui fonctionnent.

Michel Billout et Daniel Brunel, Vice président du Conseil régional manifestent, gare du nord contre le hold up de l’etat le 29 juin 2005
Michel Billout et Daniel Brunel, Vice président du Conseil régional manifestent, gare du nord contre le hold up de l’etat le 29 juin 2005

Refusant ce choix de casse du service public destiné à justifier une privatisation future, pour des transports « à l’anglaise », chers, mal entretenus, mais juteux pour l’actionnaire, Michel Billout s’impliquera dans toutes les actions menées au sein de la région pour exiger une compensation équitable de la part du gouvernement afin d’obtenir les moyens du développement d’un réseau de transports de voyageurs, mais aussi de marchandise à hauteur des enjeux économiques et environnementaux de la région la plus riche d’Europe.

photo ci-dessus : Michel Billout et Daniel Brunel, Vice président du Conseil régional manifestent, gare du nord contre le hold up de l’etat le 29 juin 2005

Michel Billout

Ancien sénateur de Seine-et-Marne
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