Face au drame qui frappe l’Asie du Sud, l’élan de solidarité est immense.
Il y a dans ce désastre ce que l’on ne peut empêcher : le tremblement de terre et les raz de marée.
Mais on ne saurait pour autant plaider la pure et simple fatalité.
Les catastrophes naturelles sont des réalités récurrentes qui révèlent l’ampleur et la profondeur des inégalités sur notre planète. Au Nord, des mécanismes d’alerte et de prévention, d’aides d’urgences comme la capacité de reconstruction sont sans commune mesure avec les réalités et les possibilités des pays du Sud.
Après le terrible séisme, il s’agit aujourd’hui de reconstruire cette partie du monde. Le chiffre de 20 milliards de dollars est avancé pour faire face aux nécessités immédiates.
Les ministres concernés de l’Union européenne se sont réunis récemment et se sont mis d’accord sur un certain nombre de propositions. Mais elles ne sauraient suffire. L’Europe doit s’engager plus résolument.
C’est la raison pour laquelle nous voulons :
- que les pays de l’Union européenne décident l’annulation de la dette pour tous les pays pauvres ;
- qu’ils s’engagent à porter l’aide au développement à hauteur de 0,7% du PIB et à prélever une taxe sur les mouvements financiers spéculatifs ;
- qu’ils établissent des règles qui imposent aux entreprises des critères sociaux et environnementaux dans les pays du Sud et qu’une part des bénéfices soit réinvestie localement au sein de programmes de développement durable ;
- qu’ils contribuent à la mise en œuvre d’un dispositif d’alerte planétaire contre les raz de marée, par un prélèvement sur les dépenses d’armement.