Arrestation d’une vingtaine d’étudiants à Zarzis (Tunisie)

Publié le 11 mars 2003 à 16:26 Mise à jour le 8 avril 2015

Intervention de Robert Bret auprès du ministre de la justice de Tunisie

Monsieur le Ministre,

Je viens d’être informé par l’ACAT-France de l’arrestation, le 5 février dernier, de Walid Ben Amor, Mohamed Bourguiba et Mohsen Mahroug, dans la ville de Zarzis.

Selon les informations dont je dispose, d’autres interpellations ont eu lieu depuis cette date, parmi lesquelles figurent notamment Sami Nouiri, Ahmed Frila, et plusieurs étudiants âgés de 17 à 23 ans.

Permettez-moi d’attirer plus particulièrement votre attention sur les conditions de leur arrestation et de leur détention qui suscitent ma plus vive inquiétude :
Après avoir été détenus dans la gendarmerie de la ville de Ben Gardane, dans le sud de la Tunisie, ces jeunes gens ont été transférés au ministère de l’Intérieur, à Tunis.

J’ajoute que leurs proches n’ont pas été informés du lieu où ils se trouvaient et qu’ils n’ont comparu devant aucun juge pas plus qu’ils n’ont été autorisés à rencontrer des avocats.

Face à ce qui s’apparente à une détention au secret, je vous saurai gré, Monsieur le Ministre, de bien vouloir autoriser ces personnes détenues à recevoir la visite de leurs proches et de leurs avocats.

Il est également important qu’elles puissent bénéficier, en cas de besoin, de soins médicaux appropriés. Enfin, si aucune charge n’est retenue à leur encontre, il conviendrait alors de procéder à la libération de ces personnes.

En vous priant de bien vouloir porter une attention toute particulière à la présente requête,

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération distinguée.

Robert Bret

Ancien sénateur des Bouches-du-Rhône
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