Amnistie fiscale pour les plus riches : la cohésion sociale selon Jean-Pierre Raffarin

Publié le 7 mai 2004 à 14:51 Mise à jour le 1er avril 2015

par le groupe CRC

Lors de sa récente entrevue télévisée, le Premier Ministre a annoncé, parmi les orientations fixées à l’action gouvernementale, une large amnistie fiscale pour les détenteurs de capitaux illégalement sortis du territoire afin de financer le "plan de cohésion sociale ".

Le Premier Ministre aurait du s’inspirer de la formule d’Alfred Sauvy qui disait : "La charité a toujours soulagé la conscience du riche, bien avant de soulager l’estomac du pauvre".

Déjà l’automne dernier, la Droite Sénatoriale avait proposé lors du débat budgétaire une telle mesure.

Il s’agissait alors de copier les dispositions prises en Italie par le Gouvernement populiste de Berlusconi qui, moyennant un taux d’imposition modeste ( 5 % ) autorisait l’amnistie fiscale des contribuables transalpins ayant fait voyager à l’étranger une partie de leurs revenus.

Appliquée à la France, elle permettrait, à moindre coût, aux professionnels de la fraude fiscale aux revenus domiciliés en Angleterre, au Luxembourg ou dans d’autres lieux plus ’ exotiques ’ de s’amender de leurs obligations.

Le plus étonnant dans l’histoire, c’est que le produit fiscal modeste de cette mesure de blanchiment de la délinquance financière serait destiné à financer la cohésion sociale dont les crédits viennent pourtant d’être amputés par Monsieur Sarkozy de 650 millions d’euros.

Décidément, pour M. Raffarin, tous les prétextes sont bons pour répondre aux attentes du monde de la finance !

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