L’annonce a été faite aujourd’hui de la réalité de la privatisation d’Air-France. Seul 44,7% demeure propriété publique.
Cela n’est pas une surprise. Mais l’émotion de tous les partisans du service public est grande.
Comment ne pas percevoir que cette grande entreprise garantie d’une desserte équilibrée du territoire et de la présence de la France dans le monde est mise en danger par la mise en concurrence, par les appétits financiers qui n’ont cure de l’intérêt général ?
Air-France est une fierté nationale s’appuyant sur un personnel d’une rare qualification dont la situation va inévitablement se précariser.
Cette entreprise qui fit rêver tant de femmes, d’hommes, d’enfants, humbles et moins humbles est livrée à son tour à la loi du marché.
Cette décision est dans la logique des projets du gouvernement concernant les grandes entreprises nationales, notamment EDF-GDF. L’heure est de toute évidence à la vigilance pour les salariés et les usagers.