Les sénateurs communistes accueillent avec réserves l’accord conclu entre la CNAM et les professionnels de santé. Il satisfait certes les revendications légitimes des médecins généralistes de revalorisation du tarif de la consultation, de la visite à domicile. Ces négociations sont aussi la reprise du dialogue social nécessaire au renouveau conventionnel ; dialogue social mis à mal par la maîtrise comptable des dépenses de santé initiée par Monsieur Juppé.
Pour autant, les sénateurs communistes s’inquiètent des conséquences pour les assurés sociaux de ces décisions. Il est absolument inacceptable qu’au-delà de l’affichage électoral le financement de cette revalorisation des consultations ne soit pas clairement abordé.
Les sénateurs communistes s’interrogent en outre sur les contreparties demandées.
Les engagements de bonnes pratiques des médecins, notamment en matière de prescription de génériques permettront-ils effectivement d’autofinancer ces dépenses nouvelles ?
Nos concitoyens ne devront-ils pas supporter une augmentation des cotisations, de la CSG ; un remboursement moindre de la visite lorsque cette dernière sera jugée médicalement injustifiée ou, de nouveaux déremboursement de médicaments ?
Quant aux mutuelles, il est plus que probable qu’elles répercutont sur leurs adhérents l’augmentation de leur part de remboursement des consultations. Ainsi, les malades mettront la main à la poche deux fois : au titre d’assurés sociaux et d’adhérents mutualistes.
Conscients du fait que cette réponse tarifaire ne saurait épuiser le malaise qui agite l’ensemble des professionnels de santé, les sénateurs communistes s’engagent à faire aboutir l’exigence de reconstruction de notre système de santé, passant par le renforcement du système de protection sociale solidaire et non assurantiel comme d’aucuns le souhaitent.