Dans l’avant projet du schéma national des infrastructures routières, il est annoncé « l’abandon de l’A51 ». C’est sans surprise que j’accueille cette nouvelle puisque déjà en 2003 j’étais convaincue que ce projet ne verrait jamais le jour. Et pour cause ! Le tracé par l’est de GAP était insoutenable, tant en terme financier, qu’en terme environnemental et croire que les sociétés d’autoroute étaient prêtes à financer seules un tel projet relevait d’un bel optimisme !
Pour rappel le rapport réalisé en février 2003 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées, (devenu en 2008 Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable), avait conclu précisément à l’abandon de ce tracé, et ce quasiment de tous les points de vue que ce soit le coût, la rentabilité, la desserte, le gain de temps.
Les populations paient aujourd’hui le jeu de dupe orchestré par le gouvernement et je le regrette. La saturation des infrastructures routières de la vallée du Rhône a, en effet, atteint un niveau critique et risque à terme d’handicaper l’avenir économique de cette région si des solutions ne sont pas engagées rapidement. Je le regrette d’autant plus qu’aucun consensus n’ait pu être trouvé autour d’un projet plus pragmatique et donc réalisable.
Après ce triste et long épisode, dont la fin était déjà écrite, j’en appelle à la responsabilité du gouvernement afin qu’il ré-ouvre le dossier de l’aménagement de la RN75, véritable solution alternative en faveur des populations, de l’aménagement du territoire et de l’environnement. La ligne ferroviaire entre Grenoble et Veynes, incluant éventuellement le fret, pourrait, en toute complémentarité, doubler une partie de ce tracé.